
La décision, qui figure dans un document de 50 pages, a été prise par trois juges rabbiniques, les Rabbanim Sherman, Eizirer et Sheinfeld et fixe également la règle ne plus préparer des conversions sans être surs que les candidats observeront scrupuleusement les Mitsvote.
Toute l'histoire a débuté à partir du cas d'une femme qui s'était convertie il y a une quinzaine d'années chez le Rav Druckmann. Peu de temps après, elle s'était mariée, mais le couple a divorcé quelques années plus tard. Lors de l'une des séances devant le Tribunal rabbinique, l'un des juges a commencé à poser des questions sur la pratique religieuse de l'épouse, avant de décréter que sa conversion était annulée, ainsi que celle de ses enfants. Son mariage était déclaré "nul et non avenu" et elle n'aurait donc pas besoin d'acte de divorce (Guet) de son ex-mari!
Le principal concerné, le Rav Druckmann, qui dirige les Yeshivot du Bné Akiva en Israël, s'est déclaré "choqué par une telle décision, se demandant si les juges rabbiniques qui prennent de telles positions ont à l'esprit les crises et les déchirures dans des milliers de familles que cela va provoquer". Allant plus loin encore, il accuse les juges, appartenant au courant orthodoxe, de "n'avoir à l'esprit que les intérêts de leur propre secteur, et non ceux de l'ensemble de la collectivité d'Israël"
Le Rav Yoël Bin Noun, très est encore plus catégorique en affirmant que "les Juges rabbiniques sont des Réformateurs, puisque les principales sources de la codification religieuse, à savoir Maïmonide et le Shoulkh'an Aroukh' indiquent avec précision que la conversion d'une personne ne peut être remise en question si elle a été effectuée dans les règles, même s'il s'avère plus tard que le converti n'était pas sincère au moment du processus lui-même". Le Rav Bin Noun rappelle "que la notion de Réforme dans le Judaïsme, ne concerne pas uniquement la volonté d'alléger les lois de la Thora, mais aussi une propension à être de plus en plus sévère et intransigeant"
Le directeur de la Yechiva de Ein Tzourim conclut en disant: "Il est certes permis de discuter de la manière de convertir les gens au Judaïsme, les uns estimant que l'on fait entrer n'importe qui au sein du peuple juif, le autres considérant qu'il vaut mieux éviter les couples mixtes et penser à la stabilité des familles, mais en aucun cas, il est permis de remettre en question ce qui a été fait depuis des années, car cela est contraire à tous les principes de la Loi juive" A suivre…
Source : Arouts7 mai 2008