Journal de bord d’Ilan Ramon : vestige d’un miracle

Les pages du journal de bord d’Ilan Ramon retrouvées dans un champ au Texas sont exposées depuis dimanche au musée d’Israël à Jérusalem. Le premier astronaute de l’histoire d’Israël avait péri avec six de ses pairs, lors de l’explosion en plein vol de sa navette spatiale. Témoignage d’une tragédie qui a bouleversé tout un pays.

Premier février 2003 : la navette spatiale Columbia explose dans l’atmosphère alors qu’elle s’apprête à retourner sur Terre. A son bord, se trouve Ilan Ramon, le premier astronaute israélien. Sa mission spatiale aura duré 16 jours.

Deux mois après l’accident, les chercheurs de la NASA retrouvent dans le Texas une trentaine de pages du journal que l’astronaute avait tenu durant son voyage.

Des pages qui ont résisté à des conditions extrêmes : projetées à 60 km d’altitude, elles ont survécu à la chaleur extrême de l’explosion, au froid atmosphérique extrême et à l’attaque des insectes.

Pour Ygal Zalmona, la conservatrice du musée, cela relève du miracle : «Il est impossible d’expliquer rationnellement comment ces pages ont pu subsister alors que le reste de la navette a péri ».


L’agence spatiale américaine a d’abord restitué la trouvaille à la veuve d’Ilan, Rona, qui l’a ensuite remis entre les mains d’experts. Ceux-ci ont passé un an à le restaurer, tandis que la police scientifique a mis quatre ans à déchiffrer le contenu du cahier.

Pour ce faire, ils ont utilisé des technologies d’amélioration d’image et des lumières infrarouges. Au final, 80% du texte a été décodé, le reste demeurant illisible. Les pages retrouvées ne rapportent que six jours de la mission ; on ignore si l’astronaute a simplement cessé d’écrire, ou si le reste du journal a été détruit dans l’explosion.

Deux pages sont exposées au musée. L’une contient des notes écrites par Ramon et l’autre une copie manuscrite du Kiddouch. Ramon avait copié la prière de façon à pouvoir la réciter dans l’espace.

Source : Guysen International News 6 octobre 2008