Le porte-parole de la branche armée du Hamas, Abu Obeida, a réagi aux menaces du président américain Donald Trump, qui a promis de transformer Gaza en "enfer" si le mouvement ne libérait pas les otages. Il a affirmé que le Hamas restait engagé dans l’accord de cessez-le-feu tout en se tenant prêt à toute éventualité. "Nous voulons mettre fin à l'agression, mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas prêts à affronter l’ennemi par tous les moyens", a-t-il déclaré.

Dans un message adressé à Israël, Abu Obeida a averti qu’une reprise des combats pourrait avoir des conséquences dramatiques, notamment pour les otages encore détenus par le Hamas. "Si Israël choisit l'escalade et la guerre, cela conduira à la mort des otages", a-t-il menacé.

Le porte-parole du Hamas accuse Israël de tenter d’échapper aux engagements pris dans le cadre du cessez-le-feu et de chercher un soutien américain pour reprendre les hostilités. "Ce qu’Israël n’a pas obtenu par la guerre, il ne l’obtiendra ni par la menace ni par la manipulation. La seule issue est qu’il applique les termes de l’accord", a-t-il ajouté, insistant sur le fait qu’une nouvelle offensive israélienne ne garantirait pas la libération des otages.

Par ailleurs, des sources au sein du Hamas ont déclaré au journal saoudien Asharq Al-Awsat que les négociations se poursuivent sous la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis pour tenter de prolonger la trêve. Selon ces sources, le Hamas conditionne la poursuite des discussions à plusieurs garanties, notamment un retrait israélien de la bande de Gaza, la reconstruction du territoire et la levée du blocus.

Une délégation du Hamas est attendue au Caire dans les prochaines heures pour examiner les détails du plan égyptien sur l’avenir de Gaza et discuter des prochaines étapes avec les médiateurs. Toutefois, selon des informations rapportées par la chaîne News 12, les discussions n’auraient pas encore permis de progrès significatifs en raison du refus d’Israël d’appliquer certaines dispositions de la première phase de l’accord et d’entamer les négociations sur la deuxième phase.

L'émissaire spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a reconnu jeudi qu'une grande incertitude plane sur ce qui se passera à Gaza, suite à l'ultimatum lancé par le président Donald Trump au Hamas, sommant le groupe de libérer immédiatement tous les otages sous peine d'être "détruit".