![]() Lors de la remise du prix académique par le président de l’Université Hébraïque de Jérusalem Menahem Magidor, et la recteur Sarah Stroumsa, le père Patrick Desbois a été salué comme "une personnalité rayonnante qui n’a jamais ménagé ses efforts pour sauver la mémoire d’un million et de demi de Juifs". Le sénat de l’Université a porté son choix sur le père Desbois parce que "Inspiré par son engagement au service de l’Histoire et de la Vérité, il se mit à la recherche des centaines de fosses communes sans inscription renfermant les restes des juifs d’Ukraine tués par les Nazis, projet élargi aujourd’hui à la Biélorussie et à la Russie. En dépit de son humilité tranquille qui minimise l’importance de sa recherche exceptionnelle, le père Desbois constitue un modèle rassurant de dévouement et de compassion". Il a également été souligné "la contribution unique du père Desbois au dialogue entre juifs et catholiques". Le père Patrick Desbois s’inscrit dans une longue tradition de personnalités qui ont reçu un doctorat honorifique de l’Université Hébraïque depuis des Premiers ministres d’Israël comme Itzhak Rabin, Menahem Begin, Ariel Sharon en passant par des intellectuels comme Bernard Henry-Lévy, Jacques Derrida ou encore Amos Oz et Umberto Ecco, des ecclésiastiques comme le cardinal Martini et le père Emile Shoufani et jusqu’à l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton, la chancelière allemande Angela Merkel ou le prix Nobel de la paix Elie Wiesel. Le père Desbois avait également reçu un doctorat honoris causa de l’Université de Bar-Ilan près de Tel Aviv le 12 mai dernier. C’était la première fois que cette institution académique israélienne, plutôt religieuse, accordait une telle distinction à un prêtre catholique. Le père Patrick Desbois a reçu déjà de nombreux prix pour son travail sur la Shoa et pour son œuvre dans le dialogue judéo-chrétien. Le 1er mai 2007, l’American Jewish Committee lui avait remis le « Prix Jan Karski ». Le 12 juin 2008, il avait été fait Chevalier de la Légion d’honneur par le président de la République, Nicolas Sarkozy. Alors que Patrick Desbois vient d’être honoré par deux universités israéliennes mondialement reconnues, des rumeurs les plus folles et les plus stupides sont propagées sur son compte et sur les méthodes de recherches et d’investigations qu’il utiliserait en Ukraine et en Biélorussie. Les arguments avancés contre le père Desbois ressemblent étrangement à ceux des négationnistes et particulièrement à ceux d’un article paru il y a deux ans sur un site à caractère antisémite et raciste qui le traitait de "pornocrate mémoriel". Doit-on s’étonner que ceux qui nient la Shoa mènent une campagne contre une œuvre qui réfute fondamentalement leurs théories mensongères ? Source : Un Echo Israël, le 9 juin 2009 |