Mobilisation bédouine pour Shalit

« Mesdames, messieurs, soldats, mères de famille, venez signer pour libérer Guilad Shalit », scande Sheik Salam al-Hozeil, résident de Rahat dans le Néguev, dans un hébreu au fort accent arabe. « Juste une minute de votre temps s'il vous plaît. Venez signer pour le soldat kidnappé. »


Sheikh Salam al-Hoziel devant la station
centrale de bus de Beersheba.
Photo: Abe Selig, JPost
A la foule qui passait devant lui devant la gare des bus de Beersheba mercredi après-midi, al-Hozeil a été ravi de constater autant de réponses positives à son appel.

En effet, la plupart des passants s'arrêtent et demandent l'objet de la pétition avant de la signer sur la petite table en plastique installée là par al-Hozeiz.

Debout dès 7 heures du matin, le Bédouin récolte plus de 1 000 signatures par jour.

Les passants sont en général agréablement surpris de voir ce chef bédouin en habits traditionnel sur le trottoir, en campagne pour la libération d'un soldat israélien kidnappé par le Hamas en juin 2006.

Les pétitionnaires sont des habitants de Beersheba : religieux, Russes, Ethiopiens et même des Bédouins.

Tout a commencé il y a un an, lorsque Al-Hoziel a vu un reportage sur Shalit : « J'étais très triste pour sa famille et pour lui, s'il n'y avait pas eu de soldats nous ne serions pas vivants. Il fallait que je fasse quelque chose. »

« Je suis donc allé à Jérusalem et j'ai campé prés de la maison du Premier Ministre. J'ai rencontré Noam Shalit, qui m'a d'ailleurs reçu très chaleureusement. A partir de ce moment-là, j'ai commencé à voyager dans tout le pays : Haïfa, Tel-Aviv et maintenant dans le sud », a-t-il expliqué.

Depuis le début de son combat, Al-Hozeil et sa famille ont reçu de nombreuses menaces et ont subi plusieurs violences de la part du Mouvement islamique de Rahat. Mais rien pourtant ne semble l'arrêter.

Source : Jérusalem Post, le 30 juillet 2009