
Noé avait ses raisons pour envoyer une colombe, et pas un autre animal, pour vérifier si les eaux du déluge avaient baissé.
En effet, selon le professeur Edward Bormashenko, physicien à l’Ariel University Center of Samaria, la surface de l’aile d’une colombe (comme pour certains autres oiseaux d’ailleurs), est un imperméable parfait, qui empêche l’eau et la saleté de se coller sur leur corps.
De cette observation, le chercheur israélien a orienté ses recherches vers de nouveaux textiles auto-nettoyants, très demandés par les sportifs (surtout les skippers), et l’industrie du bâtiment.
En utilisant les dernières techniques issues de la physique et des nanotechnologies, Bormashenko a réussi à dupliquer le matériau des ailes des oiseaux. Il l’a appelé polymère superhydrophobe (superhydophobic polymer).
« C’est à cause de la « rugosité » des plumes de l’oiseau » explique le scientifique que la surface des plumes d’oiseaux est recouverte par de minuscules rainures profondes de 100 nanomètres à 10 microns.
Ces rainures uniques (qui s’orientent selon un angle particulier) emprisonnent un filet d’air autour de la plume et empêchent ainsi les liquides de s’attacher à la surface de l’aile.
Cette découverte va à l’encontre des idées généralement reçues qui considèrent les oiseaux comme sales (rappelons toutefois que cette propriété physique n’est pas vraie pour tous les oiseaux).
Des vêtements imperméables et auto-nettoyants auraient déjà été brevetés.Ce résultat, extrêmement important pour la communauté scientifique mondiale, est le fruit de plus de 20 ans de recherches.