
Vieux cimetière de Bucarest
«Il s'agit de l'incident antisémite le plus grave de ces deniers années», à comenté Paul Schwartz, le porte-parole de la communauté juive roumaine qui compte environ 6000 membres.
La police locale a ouvert une enquête mais aucun suspect n'a été interpellé jusqu'a présent. Le ministre roumain de la Justice a publié un communique dénonçant vigoureusement la profanation du cimetière juif.
Près de 200 tombes ont été profanées dans le cimetière juif de la capitale de Roumanie, ont déclaré les autorités du pays vendredi 24 octobre.
Des chefs de la communauté juive ont condamné ces méfaits. D'après eux, ces actes de vandalisme, avec le nombre important de pierres tombales renversées, indiqueraient que le saccage a été organisé et ne serait pas le fait de jeunes vandales.
D'autres tombes ont été profanées dans des cimetières juifs ces dernières années mais ces attaques ont eu lieu en province et leur portée était moins importante.

Tombe profanée à Bucarest
Le ministre roumain de la Justice a promis qu'une enquête minutieuse serait menée sur les profanations qui ont eu lieu jeudi.
Après la chute du communisme en 1989, des articles antisémites se sont multipliés dans la presse nationaliste. Ils ont en grande partie disparu après la reconnaissance de la Shoah par l'ancien président Ion Iliescu.
En 2004, Iliescu a nommé un comité international conduit par le lauréat du prix Nobel Elie Wiesel pour mener des recherches sur l'histoire de la Shoah en Roumanie. Ces recherches ont permis de déterminer que le gouvernement du maréchal Ion Antonescu était responsable de la mort de plus de 380 000 Juifs et de 11 000 Tziganes, ou Roms.
Plus de 40 000 Juifs sont enterrés dans le cimetière juif du sud de Bucarest, dont des victimes de la Shoah. Aucune tombe de victime de la Shoah n'a été profanée.
Source :Kountrass novembre 2008