
La synagogue espagnole à Prague
Aujourd’hui, des étoiles dorées scintillent de nouveau sur son plafond bleu ciel et les colonnes roses soutiennent les galeries surélevées, jadis réservées aux femmes. La bimah en bois laqué pour la lecture de la Torah a été de nouveau installée, tout comme des bancs, grâce à un financement de l’Union européenne destiné à faire ressusciter un patrimoine juif proche de l’extinction en République tchèque. Le programme « Dix étoiles » veut redonner vie à quinze monuments juifs, notamment des synagogues et écoles, dans dix villes de République tchèque. D’un montant de 10,2 millions d’euros, il est financé à 85% par l’UE et le reste par le gouvernement tchèque. « C’est un symbole du renouveau de la vie juive », a déclaré à l’AFP l’ambassadeur d’Israël à Prague, Gary Koren.

La synagogue de Brandys-nad-Labem
L’établissement accueillera désormais des manifestations culturelles et éducatives, organisés sous les auspices de la municipalité. « La seule chose qui manque désormais, c’est la communauté juive. C’est le côté triste de cette régénération. Nos communautés ont été exterminées en République tchèque mais aussi à travers toute l’Europe », a déclaré le rabbin de Prague Karol Sidon, lors de la cérémonie de réouverture. Décimée par la Shoah, victime de discrimination pendant quarante ans de régime communiste, la communauté juive en République tchèque est aujourd’hui estimée à environ 30 000 personnes, une goutte d’eau dans une population de 10,5 millions d’habitants.
Source : Juif.org