
Profondément ancrée dans le phénomène religieux, la société américaine considère tout à fait normal qu’aux côtés des célébrations de « fin d’année » à la Maison Blanche, se tienne également chaque année une fastueuse fête de Hanoucca, à l’invitation du Président lui-même.
C’est hier soir lundi que près de 600 convives triés sur le volet se sont rendus à la Maison-Blanche, et parmi eux, les descendants de deux acteurs de la création de l’Etat d’Israël : Yariv Ben-Eliézer, petit-fils de David Ben Gourion, et Clifton Truman-Daniel, petit-fils du Président Harry Truman.
Les deux hommes ont procédé ensemble à l’allumage symbolique de la première bougie sur le chandelier offert par Ben Gourion au Président Truman lors de sa première visite officielle à Washington en 1951. Le Premier ministre israélien voulait remercier Truman de son soutien à la création d’Israël, qui rappelons-le, n’était pas unanimement partagé dans l’administration américaine de l’époque. Après l’allumage, une chorale a entamé les chants traditionnels de « Maoz Tsour » et « Al Hanissim ».
Présents à cette soirée également des membres de la Chambre des Représentants et du Sénat, dont Joe Lieberman et Erik Kantor, des dirigeants de grandes organisations juives et de communautés, le ministre (juif) de la Justice Michael Mukasey, l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Salaï Meridor, ainsi que le milliardaire Sheldon Idelson, fidèle soutien républicain et grand donateurs aux œuvres juives.
Le Président George Bush arrivait directement de la base militaire d’Andrews, où son avion Force One avait atterri en provenance d’Irak et d’Afghanistan.
Lors de son intervention, le Président US a d’abord voulu résumer le symbolisme de Hanoucca : « C’est l’histoire du miracle de ma victoire d’un petit groupe de patriotes contre l’oppression. Durant des siècles les Juifs ont allumé ces lumières, année après année, malgré les persécutions. Et cette année, nous allumons en l’honneur d’un autre miracle, celui des 60 ans de la création de l’Etat d’Israël. A l’époque, nombreux étaient ceux qui se demandaient comment ce petit Etat allait pouvoir subsister. Mais comme cette huile qui dura miraculeusement, l’Etat d’Israël est un miracle qui va durer ».
Bush a aussi voulu insister sur les relations privilégiées entre Israël et les Etats-Unis : « Israël est aujourd’hui le phare des Nations et il est l’un des amis les plus fidèles des Etats-Unis ».
Il a également rappelé les paroles de David Ben Gourion à Harry Truman : « Vous n’êtes pas maître de ce qui sera écrit sur vous dans les annales de l’Histoire des Etats-Unis, mais ce que je sais, c’est que vous aurez une place d’honneur dans celles de l’Etat d’Israël ».
George Bush s’est dit « beaucoup s’identifier au Président Truman, qui a quitté son poste avec un taux de popularité très bas, mais dont l’Histoire a ensuite retenu qu’il avait eu raison ».
Source : Arouts7 12/16/2008