
Deux ans plus tard, tous les détenus qui en faisaient la de-mande (quelle que soit leur religion) eurent le droit de manger cacher, droit qui leur fut retiré l’année suivante. Enfin, en 2010, ces repas-là ne furent plus distribués que dans une seule prison à moins de vingt personnes. Au motif que la procédure coûtait trop cher. C’est pourquoi, en cette même année 2010, Bruce Rich, un juif condamné à la prison à perpétuité pour avoir assassiné ses deux parents, portait plainte au motif que l’Etat de Floride, en refusant de lui servir des repas cacher, violait ses droits fédéraux.
Après quelques allées-retours en la matière, en juillet dernier, les autorités pénitentiaires (pour éviter d’être condamnées ?) décidèrent de proposer à leurs détenus un repas froid « cacher » composé principalement de sardines et de peanut butter, servis deux fois par jour. Suscitant ainsi l’ire des prisonniers qui estimaient que ce « régime » avait pour but de les dissuader de manger cacher, et permettrait de faire état d’une faible demande en la matière.

Répondant à l’argument faisant état du coût excessif de l’opération (qui pourrait atteindre au maximum douze millions de dollars), la juge a précisé que « dans le scénario le pire », les sommes déboursées étaient équivalentes à seulement 0,005% du budget annuel des services péni-tenciers en Floride. « Clairement, a-t-elle souligné, en chiffres, ces sommes ne sont pas insignifiantes. Cependant, dans un budget global de près de 2,3 millions de dollars, ces montants sont relativement faibles ». Le juge a, en outre ordonné, que des repas cachers adéquats soient servis quasiment immédiatement. Rappelons, enfin, qu’à l’heure actuelle, 35 États américains proposent de la nourriture cachère à leurs prisonniers.
Source : Actuj