
De là , les autres avaient pris de chemin de la Terre Sainte pour y être restaurés. Mais pas lui, en raison de son piteux état. Il était donc resté à Aman pendant plusieurs années.
Mais en 2011, suite à l’évacuation de l’ambassade israélienne du Caire, ambassade menacée par une foule survoltée lors du « Printemps arabe », l’ordre avait été donné par le Ministère des Affaires étrangères d’Israël d’évacuer tout ce qui restait dans ce bâtiment officiel d’Amman. Ce, de peur que des émeutiers jordaniens s’en prennent, eux aussi, à ces locaux.

Leur « encre » provenait d’un concentré de jus de grenade et il était inutilisable en l’état, l’écriture étant craquelée, certaines pages déchirées, tachées, ou portant des traces de moisissure ; mais qu’il était tout à fait réparable. Le ministère des Affaires étrangères avait alors décidé de faire effectuer les réparations. Celles-ci viennent de se terminer et le sefer-Torah a été placé dans la synagogue dudit ministère en attendant son inauguration officielle. Mais, entretemps, il a reçu un « compagnon » puisqu’il a été placé dans un boîtier centenaire originaire d’Alep, lui aussi passé clandestinement en Israël.
« Nous n’avions pas jusqu’à maintenant de rouleaux de la Torah au ministère des Affaires étrangères, a expliqué Amon Israël qui s’est occupé de toute l’opération. Nous organisons des cérémonies pour les bar-mitsva et bat-mitsva des enfants des employés dans la synagogue du ministère et nous avons décidé que nous devions y placer un sefer-Torah qui possède un telle histoire ».
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Source : Actualité Juive