Bonjour, peut -on jeter une photo du Kottel ou doit on la mettre a la Guéniza. De même pour des photos de Rabbanim, quel est le Dine ? Merci
Rav Aharon Bieler
Les photos des Tsadikim et des Rabbanim (ainsi que la photo du Kottèl) ne nécessitent pas d’être mises à la « Guéniza » ( lieu ou l’on entrepose les livres, Téfiline ou Mézouzote ainsi que tout texte de Tora hors d’usage et endommagés). (1)
Toutefois, si un verset est écrit ou imprimé sur la dite photo, on ne pourra pas la jeter.
Cela arrive très souvent avec le Passouk suivant : « Véhayou ‘énékha roote èt morékha » (et tes yeux verront tes maîtres), qu’il soit écrit en français ou en hébreu.
Dans ce cas, il faudra couper la partie qui contient le verset ou les paroles de Tora et la mettre à la Guéniza.(2) L’autre partie pourra aller à la poubelle.
Il serait aussi permis de mettre toute la photo dans la Guéniza, sans la découper, bien que la photo elle-même ne soit pas emprunte de sainteté. (3)
En effet, il faut préciser qu’il est interdit de mettre dans une Guéniza toute chose qui n’a pas de caractère de sainteté, car ce serait une marque de dénigrement vis-à-vis des objets de « Kédoucha ».
Nous attirons votre attention sur le fait que ce cas de figure se présente très fréquemment sur les cartes d’invitation de mariage, de Bar Mitsva et autres.
Il est donc fortement conseillé de ne jamais faire apparaître sur ce type de faire-part aucun verset ou parole de Tora qui rendrait leur mise à la « Guéniza » obligatoire. Or, il s’averre que la plupart des gens ne prêtent pas attention à ce problème et transgressent un interdit en les jetant à la poubelle.
Kol Touv
1) Hagaone harav ‘Haïm Kanièvski Chélita dans une réponse par écrit
2) Rav Nissim Karélitz Chélita, Rav Eliachiv Chélita et Halikhote Chélomo chap. 20 note 72, au nom de Rav Auerbach. Voir aussi le Michna Béroura chap. 42 alinéa 23 qui rapporte que si on a écrit des « Divré Tora » (paroles de Tora) sur une feuille, celle-ci prend un caractère de Kédoucha. Il sera alors interdit d’y écrire des Divré ‘Hol (écrits profanes)
3) Rav Eliyachiv Chélita et Rav Karélitz Chélita