Les femmes ont largement sur quoi travailler

Bonsoir Rav,

Un homme a beaucoup de Mitsvote à faire, et donc a du "'Homèr" pour se parfaire (Etude de la Tora, Tefila, etc...).
Mais une femme etant dispense de la plupart de ses Mitsvote, quels sont les points sur lesquels elle peut se rapprocher d'Hachèm?

Pour une femme qui commence à zéro, il est vai qu'il y a du 'Homèr" : comme se couvrir la tête, les Téhilim, etc....
Ma question est plutot visés pour les femmes qui connaissent et appliquent deja les bases, Sur quels point doit elle se travailler et se parfaire pour se rapprocher de Hachèm?

Kol Hakavod pour vos reponses, et merci pour ce site qui nous aide beaucoup à progresser.
Merci!




Rav Aharon Bieler
Il est vrai que les femmes ont moins de Mitsvote à effectuer que les hommes. Il s’agit des «Mitsvote ‘assé Chéhazmane Grama», c’est à dire les Mitsvote positives qui dépendent du temps, comme la Soukka et le Loulav, les Tsitsite et les Téfilline. (1)

Par contre, elles ont l’obligation d’accomplir toutes les Mitsvote positives qui ne dépendent pas du temps, comme la bénédiction du « Bircate Hamazone » par exemple. Elles sont également astreintes à respecter tous les interdits de la Tora et d’ordre Rabbinique tels qu’ils apparaissent, entre autre, dans les domaines du Chabbat, de la Kacheroute, de la pureté familiale, de la médisance etc. Interdits auxquels elles sont, comme les hommes, régulièrement confrontées.
Il en découle pour elles, une obligation d’étudier la Tora, et surtout le domaine de la « Halakha » (c’est à dire des lois).

Il est vrai aussi, qu’elles sont dispensées d’une certaine forme d’étude de la Tora. L’étude pour l’étude, l’étude en tant que Mitsva à part entière.
Par contre, l’étude pour apprendre la « Halakha » et connaître la loi pour pouvoir remplir ses obligations de femme juive, est elle indispensable. (2)

Par ailleurs, les femmes ont l’obligation (de la Tora) de prier (au moins) une fois par jour. (3)

La liste des Mitsvote, abordées ici n’est pas exhaustive. Il apparaît donc clairement que ce n’est pas la matière qui manque.

Je voudrais, toutefois, vous rappeler la lettre émise conjointement par le Rav Éliachiv Chalita et la Rav Steineman Chalita qui nous demandent de travailler sur les points fondamentaux suivant qui sont tout à fait dans les domaines sur lesquels, une femme peut travailler pour se rapprocher de sont créateur :

• S’efforcer d’instaurer la paix et l’entente avec son prochain
• Etre particulièrement pointilleux sur l’observance du Chabbat en prenant conscience de la valeur et de l’importance de celui ci.
• Se remettre en question et progresser dans le domaine de la « Tsni’oute » (comportement et habillement selon les règles élémentaires de la pudeur).

A cela il faut rajouter le conseil du Rav ‘haïm Kanievski Chalita, qui pour sa part a insisté sur la nécessité de s’éloigner de toutes ses forces du «Lachone Hara’» (médisance). Il recommande d’étudier chaque jour deux lois sur le « Lachone Hara’ ».

Kol Touv
1) Guémara Bérakhote 20b et Kidouchine 34. voir aussi Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 17 et 589.
2) Voir à ce propos le Bèt Halévi (commentaire du Griz sur la Tora) au début de Parachate Michpatim
3) Tel est l’avis du Rambam. Par contre, d’après le Rambane, l’obligation est de trois fois par jour comme pour les hommes. Voir choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm chap. 106 par. 1