Toute la vie pour aider ses parents

Bonsoir ,

Depuis le décés de ma maman zal, j'ai pris l'habitude de lire tous les jours des Téhilime à sa mémoire.
L'année étant terminée depuis un mois, mon entourage me dit qu'il faut éviter de lire tous les jours à sa mémoire car cela peut perturber son âme (Néchama).
Avez vous des références à ce sujet ? Que faire après la première l'année, pour continuer à élever l'âme du défunt ? Dans le même sens, dois-je continuer à faire de la Tsédaka et étudier un peu tous les jours à sa mémoire ? Est-il préférable que j'effectue ces actions sans prononcer "à la mémoire de".
Merci beaucoup pour votre réponse.

Rav Aharon Bieler
Il n’y aucun problème à continuer la lecture des Téhilim, bien au contraire.

En fait toute « Mistva » que vous pourrez faire jusqu’à 120 ans aura un effet positif sur l’élévation de l’âme de votre mère.

Particulièrement, l'étude et la Tsédaka pour les nécessiteux ou pour les instituts d’études de la Tora.
Le Chla Hakadoch nous dit au nom de nos sages que celui qui fait un acte de Tsédaka entraîne une véritable délivrance pour le défunt et lui procure apaisement et réconfort. (1)

Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de mentionner le nom de son parent défunt au moment de l’accomplissement de celle ci, car le comportement des enfants se répercute automatiquement sur les parents disparus.

En effet nos sages nous ont enseigné un principe général :

« Béra mézaké Aba » (le fils donne du mérite à son père) (2). Il ne s’agit pas ici exclusivement du fils par rapport au père, mais plus généralement des enfants vis à vis des parents. Ces enfants, qui par leurs comportements dignes d’éloges, seront un témoignage vivant de la valeur de ceux dont ils sont issus : leurs parents.

Ou encore : « Béra, kra Déavoua » (le fils représente les jambes de son père) :
L’explication est celle ci :
Le « Ram’hal » (3), nous enseigne que le but de la création est le « ‘Olam Haba » le monde futur dans lequel nous serons amenés si D. le veut à jouir de la splendeur divine, ce qui est le délice le plus grand qui puisse exister.
Nous devons toutefois préparer notre place dans le « ‘Olam Haba » en accumulant des mérites par la pratique des « Mitsvote » dans ce monde ci.
Après la mort, le « Niftar » n’est plus en mesure de pratiquer les Mitsvote. Il ne peut donc plus acquérir de nouveaux mérites qui lui permettront d’avancer et d’améliorer encore sa position dans le « ‘Olam Haba ».
Il lui reste pourtant encore un moyen de progresser dans le « ‘Olam Haba » : la répercution du comportement méritoire de ses enfants.

En faisant des mitsvote vous avez donc la possibilité de faire « avancer » votre mère, en quelque sorte, en se « substituant à ses jambes ».

Il faut noter qu’un comportement non conforme à l’esprit de la Tora aura des répercutions inverses.

Terminons avec ce qu’écris le Rabbénou Yona dans Iguérèt Hatéchouva : Le « Zékhoute » (mérite) principal qu’a une femme pour le monde futur, est d’avoir des fils faisant le service de Hachem Itbara’kh (du St. Bénit soit- Il). Et lorsqu’elle arrive en son monde futur, et que ses fils sont imprégnés de « Ir-ate Chamaïm » (crainte divine) et s’affairent à étudier la Tora et à pratiquer ses Mitsvote (commandements), ceci est considéré pour elle comme si elle était encore en vie et accomplissait toutes les Mitsvote. Et ainsi elle résidera dans les Sphères Supérieures du « ‘Olam Haba ».

Kol Touv
1) Voir Choul’hane ‘Aroukh Yoré Dé’a fin du chap. 249.
2) Guémara Sanhédrin (104a) ; Zohar en plusieurs endroits dont « Parachate A’haré Mote » page 57a
3) « Méssilate Yécharim » début du chap.1