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Rabbi Its’hak Louria (Le Ari) fut, au XVIème siècle, le plus grand kabbaliste de Safed (une ville célèbre pour ses kabbalistes dans le nord d'Israël). Il est aussi l'un des personnages les plus importants et les plus remarquables dans l'histoire de la Kabbala.
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Représentation du caire en 1480 Le Ari naquit à Jérusalem en 1534. Son père meurt lorsqu'il a huit ans et dès lors sa famille traverse d'énormes difficultés. Pour améliorer leur situation, sa mère décide d'envoyer le jeune Its’hak vivre chez son oncle en Egypte, où il vivra une grande partie de sa vie. Enfant, le Ari se confinait dans sa chambre des jours durant en étudiant Le Livre du Zohar, livre majeur de la Kabbala, essayant d'en découvrir sa signification secrète et sublime. Selon une légende, il aurait reçu la révélation d'Eliyahou Hanavi et que c'est de lui qu'il étudiait le Zohar. Pour Le Ari, Le Livre du Zohar représentait tout. Safed dans son âge d'or L'année où le Ari arriva à Safed, un hiver terrible s'était abattu sur l'Egypte. Des pluies diluviennes se déversaient sur le pays, des tempêtes de vents arrachaient les toits des habitations et le Nil en cru inondait des villages entiers sous des torrents de boue. La légende raconte que pendant l'une de ces nuits les plus tempétueuses de ce terrible hiver, le prophète Eliyahou se manifesta au Ari et lui appris que sa fin était proche et qu'il devait emmener sa famille à Safed, où il y était déjà attendu. Elle rapporte aussi que le prophète l'informa qu'il y trouverait son disciple Rabbi ‘Haïm Vital, auquel il devrait transmettre toutes ses connaissances. Elie révéla au Ari qu'il était venu en ce monde pour corriger l'âme de Rabbi ‘Haïm Vital, car c'était une âme précieuse. C'est ainsi qu'en 1570, à 36 ans, le Ari partit pour Erèts Israël. |
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C'est avec un immense respect, qu'ils ouvraient les livres dans lesquels ils puisaient la lumière leur permettant de comprendre la réalité cachée. En ces temps, la Kabbala était étudiée en catimini. Les kabbalistes craignaient la publicité car la Kabbala aurait pût être mal interprétée. La génération n'était pas encore prête. L'humanité a attendu de nombreuses années avant que ne s'ouvrent les portes de la Sagesse. A l'époque du Ari, les temps étaient venus. Il est difficile de décrire l'importance et la stature du Ari, car en l'espace d'à peine 18 mois, il laissa une marque énorme dans l'histoire de la pensée kabbalistique. Il n'a cependant rien écrit de lui-même, nous connaissons la totalité de son enseignement, uniquement par les écrits de ses disciples. Dans ce livre, ‘Haïm Vital expose les enseignements de son professeur de façon scientifique, d'une manière claire et accessible, de même que pour le reste de ses écrits qui furent réunis dans une série de huit livres, appelés Shmona She'arim (Les Huit Portes). Nous pouvons trouver dans cette série, entre autre, une explication intelligible et fascinante du concept de l'incarnation. Bien que le Ramak mourut moins d'un an après l'arrivée du Ari à Safed, il fut le premier à reconnaître la grandeur du Ari et fut à la fois son étudiant et son ami. Quelque temps avant sa mort, voici ce qu'a dit le Ramak à ses étudiants: « Sachez qu'il y a un homme qui est assis ici, qui s'élèvera après moi et illuminera les yeux de la génération avec la sagesse de la Kabbala. De mes jours les canaux étaient bloqués, ils lui seront ouverts. et sachez que c'est un grand homme, une étincelle du Rachbi (Rabbi Chimon Bar Yo’haï) ». Le Ramak désigna le Ari pour lui succéder et demanda à ses étudiants de l'accepter comme leur professeur. Le Ari mourut durant l'été de 1572, après être tombé malade suite à une épidémie qui frappa Safed. Il était alors âgé de 38 ans. Il est aussi un des premiers à avoir reçu «la permission d'En Haut» de dévoiler la méthode de la Kabbala au public. Son mérite fut de comprendre comment transformer la méthode de la Kabbala, destinée à une élite, en une méthode appropriée à un grand nombre d'âmes. La méthode de réparation qu'il a établie a amené la Kabbala à s'ouvrir à de nombreuses personnes. Dans son Introduction au Livre du Zohar qu'il écrivit en 1945, le Rav Yéhouda Ashlag, également nommé le Ba’al Hassoulam souligne l'importance de la diffusion de la Kabbala, particulièrement de nos jours: « Avant que les kélim ne commencent à apparaître, la sagesse du Zohar en général et la sagesse de la Kabbala en particulier étaient cachées au monde. Cependant, à l’époque du Ari, la lumière d'une sublime sagesse apparut dans le secret et se manifesta dans l'âme du divin Rabbi Its’hak Louria, déjà prêt à recevoir cette immense lumière. Ainsi, il révéla l'essentiel du Livre du Zohar et de la sagesse de la Kabbala, jusqu'à à éclipser tous ses prédécesseurs. Ses disciples restèrent en possession d'un petit nombre qui n'avait pas l'autorisation de les divulguer au monde. Et maintenant, dans notre génération, la permission nous a été donnée de dévoiler au monde, dans une large mesure, ses mots et les mots du Zohar. Ainsi donc, à partir de notre génération les paroles du Zohar seront à chaque fois de plus en plus révélées, jusqu'à ce que toute la mesure suprême soit révélée... » (Introduction au livre du Zohar, article 62). |