|
Il semble que le Arizal
(Rabbi Its’hak Louria) ait été doté de forces
spirituelles surnaturelles, un ange divin dont aucun secret n'était caché. Dans sa
sainteté extraordinaire, il devinait même le futur. Rabbi 'Haïm Vital écrit à
propos de son maître dans l'introduction du livre "Cha’ar Hahakdamot":
"Il connaît tous les actes des hommes, passés et futurs, et leurs pensées
avant qu'ils les aient proférées".
![]() Synagogue du Arizal ![]() Tombeau du Arizal |
|
Ses affaires obligèrent le Ari
à voyager dans une autre ville. Il logea là chez un
homme simple et pieux qui le reçut avec grand honneur. Il s'efforça de satisfaire à
tous ses besoins sans se ménager. Rabbi Its'hak demeura quelques jours chez cet
hôte et fut touché de son dévouement.
Avant son départ, le Ari lui dit: "Que puis-je faire pour te remercier de toute ta bienveillance et ta bonté à mon égard? Demande et je te bénirai!". L'homme soupira, et après un moment de silence dit d'une voix brisée : "Que demanderai-je Rabbi ? J’ai tout - je suis comblé, D. soit loué, je n'ai ni souci d'argent; ni de santé; une seule chose me trouble, mon épouse, qu'elle vive, m'a donné plusieurs fils mais s'est subitement arrêtée d'enfanter. Nous avons vu des médecins qui n'ont pu nous aider. Que le Rav veuille bien nous bénir afin que la stérilité s'éloigne de ma femme..." ![]() L'homme doit veiller à ne causer aucune souffrance autour de lui, ni aux hommes ni aux bêtes. Tu as chez toi un poulailler. Auparavant, il était équipé d'une échelle que les poulets empruntaient pour descendre manger et boire dans les ustensiles posés à ses pieds. Mais ta femme, voyant la saleté qui s'amoncelait sur l'échelle et autour, a ordonné à la servante de mettre leur nourriture dans le poulailler et d'en ôter l'échelle. ![]() L'hôte avait écouté, sidéré, ce discours. Il alla immédiatement chercher l'échelle et la remit en place. Avant peu, D. se souvint de sa femme, et elle conçut de nouveau.
Un homme pieux vivait dans la ville, qui passait ses jours à la repentance. Une fois il alla voir le Ari pour qu'il lui révèle ses fautes cachées et comment les expier. Rabbi Its'hak lui scruta le front puis dit: "Tu es certes un juste, tu n'es coupable d'aucune faute; mais il y a pourtant une chose dans ta maison qu'il te faut corriger: il s'agit d'une souffrance infligée à des animaux que tu dois expier." ![]() Cet homme pieux ordonna à sa femme qu'elle jette désormais des graines à toutes les poules du voisinage et pas seulement aux leurs Il s'en retourna chez le Ari qui lui annonça avec joie: "ta faute est effacée, la marque a disparu." Ces histoires sont liées à la personnalité exceptionnelle du Arizal, qui avait le don de percevoir ce qui échappe au commun des mortels. Elle mettent en valeur la Mida de ‘Hessed (la qualité de bonté). Elles ont également le mérite de nous rappeler que les animaux, même s’ils sont au service de l’homme doivent être l’objet de notre attention et qu’on doit éviter de les faire souffrir inutilement. Les principes de nos rapports avec les animaux sont développés dans notre dossier : Tora et protection des animaux Au vu de ce qui précède, une réflexion s’impose : Si déjà notre comportement vis à vis des animaux a de telles conséquences, ô combien il importe que notre attitude envers notre prochain soit irréprochable ! |