Le mois de Chvate, sous le signe du verseau et de l'abondance

Un mois riche de sens et de symbolique.

Certains de nos maîtres ont déclaré ce premier Chévate est comparable au jour de la Révélation du Sinaï

C'est le onzième mois de l'année, à compter de Nissane. Le nom de Chvate – שבט apparaît dans un verset de Zaccharie (I, 7) : « Le 24e jour du onzième mois qui est le mois de Chvate. Il aurait son origine dans l'ancien akkadien (langue sémitique, parlée en Mésopotamie plus d'un millénaire avant l'ère vulgaire).

Lié au mot « fouet », le nom fait référence aux fortes pluies de la saison, au moment où l'hiver tire à sa fin. La pluie, dans la tradition juive, connote la bénédiction.
Ce mois n'a qu'un jour de Roch 'Hodèch, puisque Tévèt n'a que 29 jours ».

Signe du zodiaque : le verseau. Car en ce mois de l'année, la plus grande partie des pluies (en Erets Israël) est déjà tombée, les puits se sont remplis d'eau, et les eaux débordent, comme il est dit dans la bénédiction de Bil'am ( Nomb. 24, 17) « l'eau ruisselle de ses sources, et sa semence sur des eaux abondantes... »


Le premier de ce onzième mois, notre maître Moïse a commencé à développer devant le peuple d'Israël le Michné Tora, ainsi qu'il est dit (Deut. 1, 3). « Ce fut dans la quarantième année, le onzième mois, le premier jour du mois, que Moïse redit aux enfants d'Israël tout ce que l'Éternel lui avait ordonné à leur respect ».

Il leur rappela toutes les occasions où ils avaient désobéi à ses ordres, durant les quarante années de la traversée du désert. Il répéta pour eux de nombreux commandements qui avaient déjà été ordonnés au Sinaï et dans la tente d'assignation. Il développa pour eux de nouveaux commandements qu'il ne leur avait pas encore enseignés.

Enfin Moïse acheva cette série de discours par les « bénédictions et malédictions », et il prit congé de son peuple par des paroles de bénédiction offertes à chaque tribu en particulier et à l'ensemble du peuple d'Israël.

Le Midrash explique que Moïse passa le mois de Chevat à traduire toute la Torah dans les 70 principales langues parlées à cette époque.

Ceci nous enseigne une leçon extrêmement importante  : chaque Juif a un lien avec la Torah, même celui qui ne peut pas la lire dans son texte original.

Trente-sept jours durant, du 1er Chévate au 7 Adar, date de sa disparition, il exhorta son peuple, et dans la péroraison il s'écria : « Heureux es-tu, Israël ! Qui est ton égal, peuple que protège l'Éternel. Bouclier qui te sauve, Il est aussi le glaive qui te fait triompher ! Tes ennemis ramperont devant toi, et toi, tu fouleras leurs hauteurs ! »

Certains de nos maîtres ont déclaré ce premier Chévate est comparable au jour de la Révélation du Sinaï. De nouvelles sources se sont ouvertes devant nous, de nouveaux aspects de cette Tora qui fut donné le 6 Sivane et renouvelée en quelque sorte le 1er du onzième mois.

Le mot « Chevat » - שבט  est composé des initiales des mots  Ch énichma  B essorot T ovote  - ש נשמע ב שורות ט ובות : Que l'on entende des bonnes nouvelles.  Autre version : Ch énitvasser B essorote  T ovote - ש נתבשר ב שורות ט ובות : Que l'on reçoive des bonnes nouvelles. Puissions-nous être bénis de pouvoir partager de bonnes nouvelles ! 

Voilà qui est approprié à ce mois qui célèbre les bénédictions de l'abondance, du renouvellement de la vie et de l'importance de la Torah.