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La Soukka doit être faite essentiellement de trois à quatre parois, au-dessus desquelles on étend le Sékhakh (terme dérivé du mot Soukka, signifie couverture). Pour les parois de la Soukka, tout matériau peut être utilisé, à condition que ces parois puissent résister à un vent de force moyenne. Ainsi si les parois sont faites de tentures ou de draps, il faut les attacher solidement de tous les côtés, pour qu’elles ne se déplacent pas au gré du vent. Cette condition est exigée, même si la Soukka est construite à un endroit à l’abri des vents. Les parois doivent descendre à moins de 3 palmes (environ 24 cm) du sol, sans quoi la Soukka serait Pssoula (impropre à l’utilisation du point de vue de la Halakha). Car la construction des parois doit précéder la pose du toit. Comment faire en pareil cas ? On peut, une fois les parois achevées, remuer, soulever les branchages du toit, puis les remettre en place. En principe, il suffirait de deux parois pleines, la troisième ayant une largeur supérieure à une palme (10 cm), complétée par une porte symbolique (Tsourate Hapéta’h). Il est cependant préférable d’avoir au moins trois parois complètes. Tout ce qui a été apte à devenir impur (objets façonnés, fruits, paille avec épis de blé, etc.) est inutilisable. De même des tissus (tentures en fibres végétales); à plus forte raison des barres de fer. Une Soukka construite en dessous d’un arbre est Pssoula même si elle est recouverte de Sékhakh Kachèr. Des madriers en bois de largeur supérieure à 32 cm (4 palmes) ne peuvent servir pour couvrir car cette couverture ressemble au plafond d’une maison. Il est interdit d’utiliser pour le Sékhakh des branches dégageant une odeur désagréable ou des branches dont les feuilles se dessèchent et risquent de tomber. La Soukka en effet doit être agréable à habiter et nous ne devons pas y être incommodés ni par une mauvaise odeur ni par un sol jonché de feuilles mortes. De plus, en ce cas, le Sékhakh risque de ne plus être suffisant après la chute des feuilles fanées. Plusieurs branches ou des joncs liés en fagots, ne peuvent servir pour couvrir la Soukka à moins de les ouvrir avant de les répartir sur le toit. Une claie d’osier, fabriquée spécialement pour couvrir la Soukka, même si elle peut servir à d’autres usages (par exemple pour se reposer sur le sol), est autorisée comme Sékhakh. Mais Si elle est de fabrication courante, étant susceptible de devenir impure (en qualité d’ustensile), elle est Pssoula pour le Sékhakh. La quantité de Sékhakh doit être telle que l’ombre qu’il projette sur le sol soit plus étendue que le jour qui y passe par le haut. En principe, son épaisseur ne doit être telle qu’il empêche de voir des étoiles de première grandeur, la nuit. Cependant même s’il est tellement épais qu’il empêche la pluie de passer, la Soukka est cachère. Une Soukka placée sous un toit ou un arbre n’est pas cachère; son ombre doit venir exclusivement du Sékhakh qui la recouvre |
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La longueur et la largeur seront au moins de 7 Téfa’him (environ 70 cm), sinon elle est Pssoula. Si l’une des deux dimensions n’atteint pas ce minimum, même si l’autre le dépasse largement, la Soukka est inutilisable. Mais alors que pour la hauteur, il y a une limite supérieure à ne pas dépasser, aucune limite de ce genre n’est imposée à l’étendue de la Soukka. On pourrait ainsi construire une Soukka de 100 coudées ou même davantage; toute une communauté, tout le peuple d’Israël, pourraient habiter en principe la même Soukka! Une Soukka empruntée est licite celui qui n’a pas de Soukka à lui peut donc accomplir la Mitsva en habitant celle d’un autre. Par contre, une Soukka volée est illicite il est donc interdit de construire une Soukka par exemple dans le domaine public. Il est interdit d’utiliser des tentures en tissu « Cha’atnèz» (mélange de laine et de lin) pour les parois de la Soukka. D’autre part, le bois de la Soukka (parois et Sékhakh) est interdit à tout usage profane pendant la durée des huit jours de fête. |
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« Voilà mon Dieu, je veux le célébrer... », ont dit, parmi d’autres explications je veux proclamer Sa beauté en embellissant les Mitsvote. Comment cela? En faisant une belle Soukka, en choisissant un beau Loulav, un bel Etrog, de belles franges (tsitsit), en écrivant un beau Séfèr Tora... (Chabbate. 33a). Ainsi il convient de donner de l’éclat aux Mitsvote, de les rendre belles, esthétiques ce que le Talmud appelle Hidour Mitsva. Ce Hidour est spécialement indiqué pour les Arba’ Mînim l’étrog, appelé fruit de l’arbre Hadar, doit être de toute beauté, et les Mitsvote qui sont citées dans ce contexte, y compris la Soukka, participent de cette condition. Tout ce qui a été destiné à l’embellissement de la Soukka (guirlandes, fruits...), depuis l’entrée de la fête jusqu’après le dernier jour, il est interdit de s’en servir pour un autre usage. C’est une grande Mitsva que de s’occuper personnellement de la construction et de l’installation de la Soukka. Il est conseillé à toute personne qui ne connaît pas à fond les prescriptions concernant la Soukka, de faire voir celle-ci à un rabbin compétent avant l’entrée de la fête, afin de pouvoir le cas échéant réparer ce qui est défectueux! |