L’âme juive. Après l'enfer de Nova, la renaissance spirituelle


Dans les heures les plus sombres du 7 octobre 2023, alors que la terreur s'abattait sur le festival Nova en Israël, Barack Nixon se retrouvait piégé dans des toilettes chimiques jaunes avec deux jeunes femmes. Pendant que les terroristes du Hamas tiraient sur les portes à quelques centimètres d'eux, exécutant méthodiquement tous ceux qu'ils trouvaient, cet homme a fait une promesse qui allait transformer sa vie pour toujours.



De la fête aux prières désespérées

"J'adorais les fêtes, les teufs dans le monde entier, en Hongrie, au Portugal... j'adorais aller dans le monde entier pour faire la fête," raconte Barak à i24NEWS, méconnaissable aujourd'hui avec sa longue barbe, sa kippa et ses vêtements noirs traditionnels. Ce jeune homme s'est retrouvé confronté à la mort pendant 8 heures 30 interminables. "Les terroristes étaient en train de violer, de tuer, de massacrer, de faire des choses atroces au peuple d'Israël," témoigne-t-il avec une émotion palpable. "J'ai promis au Tout-Puissant que s'il me ramenait sain et sauf chez mes parents, si ma mère ne pleurait pas sur moi, je ferais un retour à la religion." Bien qu'il n'ait pas été religieux à ce moment-là et ne savait même pas prier, Barak confie que "Dieu m'a mis les bons mots dans la bouche." Dans ce moment d'extrême détresse, sa seule préoccupation était de "rentrer vers mon papa et ma maman pour qu'ils n'aient pas de chagrin."

Une sortie traumatisante et une nouvelle vie

Lorsqu'il a finalement pu sortir de sa cachette de fortune, la vision qui l'attendait était apocalyptique. "Quand je suis sorti, j'ai vu que tous avaient été assassinés et nous étions, les deux filles et moi, les seuls survivants juifs de toute cette zone," se souvient-il. "J'ai compris que le Tout-Puissant m'a sauvé." Ce moment charnière a marqué le début d'une transformation radicale. Aujourd'hui, Barak Nixon vit dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, rendu célèbre par la série "Shtisel". "J'étudie la Torah toute la journée," explique-t-il. "On fait des conférences dans le monde entier et en Israël pour expliquer aux gens qu'il faut sourire et faire confiance à Dieu."

Une guérison par la foi

Sa conversion spirituelle l'a aidé à surmonter le traumatisme indicible qu'il a vécu. "Je suis devenu religieux, ça m'a guéri l'âme et le corps. Je n'ai plus de soucis aujourd'hui, je n'ai plus de peur," affirme-t-il avec une sérénité étonnante. Barak n'est pas un cas isolé. Parmi les rescapés du 7 octobre et les otages libérés de Gaza, plusieurs ont connu une renaissance spirituelle similaire. "Quand on sent que Dieu vous touche, vous ne voulez plus le quitter," explique-t-il. "Celui qui a été sauvé par Dieu, qui a senti la force de Dieu, ne veut plus le quitter."

Un message de lumière né des ténèbres

Malgré l'horreur qu'il a traversée, Barak Nixon porte aujourd'hui un message d'espoir et d'amour universel. "Aujourd'hui, je comprends que la vie a un autre sens. Je vois les choses en proportion," confie-t-il. Son objectif est désormais simple mais profond : "Être le meilleur garçon du monde pour que toutes les personnes qui me voient sourient. Et comme ça, ils me souriront en retour, et c'est ainsi que nous amènerons la rédemption."

Les derniers mots qu'il adresse aux téléspectateurs résument parfaitement sa philosophie de vie nouvellement acquise : "Souriez, souriez, rien ne nous manque. Nous avons le meilleur père du monde. Il ne faut que sourire, c'est tout ce que je vous demande."

Dans un monde marqué par la violence et la haine, le parcours extraordinaire de Barak Nixon, de l'enfer du festival Nova à la paix intérieure trouvée dans la foi, offre un témoignage poignant sur la capacité de l'être humain à trouver la lumière même dans les ténèbres les plus profondes.

La nouvelle vie de Barak Nixon

 
Source : I24news