Dans le contexte actuel de morosité économique, nombreux sont ceux qui se sentent acculés par leurs lourdes obligations financières. Les devoirs familiaux, ajoutés aux responsabilités professionnelles, sont si pesants que nous avons tendance à manquer d'enthousiasme lorsque nous sommes sollicités pour des causes charitables.
Or cette histoire, et la perspective du Rébbe de Satmar, Rabbi Yoel Teitelbaum (1887-1979) pourrait bien nous faire réfléchir.
Un homme du Midwest vint un jour à Williamsburg, dans Brooklyn, pour exposer son problème au Rebbe de Satmar. Cet homme gagnait fort correctement sa vie, tout en soutenant de nombreuses institutions de Torah et de Tsédaka.
Chaque année, sans exception, ces divers organismes le contactaient par téléphone, par courrier ou personnellement, et il leur offrait une généreuse contribution. Mais au fur et à mesure que sa famille s'agrandissait, ses obligations financières envers ses enfants et petits-enfants grandissaient aussi.
Ses fils aînés étudiaient dans des kollelim (centres d’étude Talmudiques) en Amérique et en Israël, et ses filles avaient épousé des jeunes gens qui continuaient leurs études de Kodèch. Tout le monde semblait dépendre de lui financièrement! Sa femme et lui pensaient en avoir terminé depuis des années avec les frais de scolarité, les camps d'été et l'achat des vêtements des enfants pour Yom Tov. Mais voilà que ce cycle de dépenses recommençait à une échelle encore plus importante!
Or les représentants des organisations venaient toujours frapper à sa porte, espérant recevoir une somme au moins identique à celle des années précédentes. Leurs charges financières étaient également croissantes, et le nombre de gens prêts à prendre des engagements financiers à long terme ne cessait de diminuer.
"Que dois-je faire?" demanda l'homme au Rébbe avec anxiété. "Je suis désolé, mais il me semble impossible d'aider tout le monde comme je le faisais d'habitude."
Le Rébbe de Satmar lui demanda de prendre un 'Houmach, et désigna alors un Passouk (verset) de Dévarim (16: Il), qu'il lui demanda de lire. Ce Passouk détaille les obligations incombant à l'homme qui se réjouit durant les fêtes de (Pessa'h), Chavou’ote et Soukote).
L'homme lut donc: "Véssama'hta lifnei Hachem Elokékha ata oubinekha ou bitékha ve 'avdékha vaamatékha véhalévi aeher bieh 'arékha véhaguer véhayatom véhaalmanah aeher bekirbékha : Tu te réjouiras devant Hachem ton D., avec ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, le Lévite de ton territoire, le converti, l'orphelin et la veuve parmi vous ... "
Le Rébbe montra du doigt le passouk et dit: "Comptez le nombre de gens avec lesquels la Torah vous ordonne de vous réjouir. "
L'homme les compta individuellement et dit "Huit." (Fils, fille, serviteur, servante, Lévi, converti, orphelin et veuve.) "Non", dit le Rebbe," vous avez mal compté. Recommencez. "
Perplexe, l'homme recompta les individus mentionnés dans le Passouk, plus attentivement cette fois, mais il retrouva le chiffre huit.
"Regardez maintenant le commentaire de Rachi," lui enjoignit le Rebbe. "Regardez ses calculs et vous en tirerez une grande leçon."
Les yeux de l'homme déchiffrèrent lentement les paro¬les de Rachi tandis qu'il essayait de comprendre ce que le Rebbe voulait dire. Rachi écrit: "Le Lévi, le converti, l'orphelin et la veuve : (Hachem dit) ces quatre catégories de personnes sont à Moi et correspondent aux quatre catégories de personnes qui sont à toi : le fils, la fille, le serviteur, la servante. Si tu réjouis les Miens, alors Je réjouirai les tiens."
"Rachi nous enseigne que l'humanité se divise en deux catégories distinctes", dit le Rébbe, "nos gens et les gens de Hachem. Rachi nous formule la promesse et l'engagement d'Hachem. Prends soin des Siens, et Il prendra soin des tiens. Et ce doit être là ton attitude," conclut le Rebbe. "Fais en sorte d'aider les autres, et Hachem s'occupera des tiens."
Ainsi, même lorsque nous sommes en difficulté, nous devons nous souvenir que le fait d'aider ceux qui sont dans le besoin à l'extérieur de notre maison est un investissement dont les intérêts seront perçus à l'intérieur de notre maison.
Or cette histoire, et la perspective du Rébbe de Satmar, Rabbi Yoel Teitelbaum (1887-1979) pourrait bien nous faire réfléchir.
Un homme du Midwest vint un jour à Williamsburg, dans Brooklyn, pour exposer son problème au Rebbe de Satmar. Cet homme gagnait fort correctement sa vie, tout en soutenant de nombreuses institutions de Torah et de Tsédaka.
Chaque année, sans exception, ces divers organismes le contactaient par téléphone, par courrier ou personnellement, et il leur offrait une généreuse contribution. Mais au fur et à mesure que sa famille s'agrandissait, ses obligations financières envers ses enfants et petits-enfants grandissaient aussi.
Ses fils aînés étudiaient dans des kollelim (centres d’étude Talmudiques) en Amérique et en Israël, et ses filles avaient épousé des jeunes gens qui continuaient leurs études de Kodèch. Tout le monde semblait dépendre de lui financièrement! Sa femme et lui pensaient en avoir terminé depuis des années avec les frais de scolarité, les camps d'été et l'achat des vêtements des enfants pour Yom Tov. Mais voilà que ce cycle de dépenses recommençait à une échelle encore plus importante!
Or les représentants des organisations venaient toujours frapper à sa porte, espérant recevoir une somme au moins identique à celle des années précédentes. Leurs charges financières étaient également croissantes, et le nombre de gens prêts à prendre des engagements financiers à long terme ne cessait de diminuer.
"Que dois-je faire?" demanda l'homme au Rébbe avec anxiété. "Je suis désolé, mais il me semble impossible d'aider tout le monde comme je le faisais d'habitude."
Le Rébbe de Satmar lui demanda de prendre un 'Houmach, et désigna alors un Passouk (verset) de Dévarim (16: Il), qu'il lui demanda de lire. Ce Passouk détaille les obligations incombant à l'homme qui se réjouit durant les fêtes de (Pessa'h), Chavou’ote et Soukote).
L'homme lut donc: "Véssama'hta lifnei Hachem Elokékha ata oubinekha ou bitékha ve 'avdékha vaamatékha véhalévi aeher bieh 'arékha véhaguer véhayatom véhaalmanah aeher bekirbékha : Tu te réjouiras devant Hachem ton D., avec ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, le Lévite de ton territoire, le converti, l'orphelin et la veuve parmi vous ... "
Le Rébbe montra du doigt le passouk et dit: "Comptez le nombre de gens avec lesquels la Torah vous ordonne de vous réjouir. "
L'homme les compta individuellement et dit "Huit." (Fils, fille, serviteur, servante, Lévi, converti, orphelin et veuve.) "Non", dit le Rebbe," vous avez mal compté. Recommencez. "
Perplexe, l'homme recompta les individus mentionnés dans le Passouk, plus attentivement cette fois, mais il retrouva le chiffre huit.
"Regardez maintenant le commentaire de Rachi," lui enjoignit le Rebbe. "Regardez ses calculs et vous en tirerez une grande leçon."
Les yeux de l'homme déchiffrèrent lentement les paro¬les de Rachi tandis qu'il essayait de comprendre ce que le Rebbe voulait dire. Rachi écrit: "Le Lévi, le converti, l'orphelin et la veuve : (Hachem dit) ces quatre catégories de personnes sont à Moi et correspondent aux quatre catégories de personnes qui sont à toi : le fils, la fille, le serviteur, la servante. Si tu réjouis les Miens, alors Je réjouirai les tiens."
"Rachi nous enseigne que l'humanité se divise en deux catégories distinctes", dit le Rébbe, "nos gens et les gens de Hachem. Rachi nous formule la promesse et l'engagement d'Hachem. Prends soin des Siens, et Il prendra soin des tiens. Et ce doit être là ton attitude," conclut le Rebbe. "Fais en sorte d'aider les autres, et Hachem s'occupera des tiens."
Ainsi, même lorsque nous sommes en difficulté, nous devons nous souvenir que le fait d'aider ceux qui sont dans le besoin à l'extérieur de notre maison est un investissement dont les intérêts seront perçus à l'intérieur de notre maison.