Un visite déroutante d'un musée qui dénote de ce que l'on peut voir ailleurs. Le symbolisme y règne en maître.
Voir les vidéos Ici et Ici
Le musée, en forme d'étoile de David démantibulée ou d'éclair selon les interprétations, retrace quelques 2.000 ans d'histoire juive en Allemagne.
Daniel Libeskind, 63 ans, va être chargé de transformer en musée un bâtiment accueillant actuellement un marché aux fleurs et y ajouter trois ailes, l'une pour l'entrée, une deuxième pour la bibliothèque et une dernière pour un auditorium.
L'agrandissement, d'un montant prévu de dix millions d'euros, doit permettre de créer les plus importants centres pédagogiques et de recherche sur l'histoire et la culture du judaïsme dans les pays germanophones, ont précisé les dirigeants.
Le musée pourrait se résumer ainsi : « une étoile de David, invisible et irrationnelle, qui tente d'éclairer des lieux, que ne peuvent habiter des êtres qui n'existent pas, d’une lumière qui n'a pas de raison de briller.
Vue rapprochée du complexe de l’extérieur.
Reflets dorés de la surface extérieure du bâtiment.
Les vitraux qui constituent les branches de l'étoile de David.
Chaque branche de l'étoile constituée de béton pousse le visiteur à réfléchir au coté froid et brute de cette notion de Mal et d'horreur.
Couloir au formes discontinues et l'impression de tourner en rond sans trouver d'issue, ce qui pourrait rappeler l'intérieur d'un camp de concentration.
L'étroitesse du couloir donne cette impression de gouffre sans fin.
Installation d'une rare intelligence et sobriété, comme tout ce qui touche à la question juive, la mémoire de l'Holocauste.
Le jardin de l'éxil.
Ce jardin est d'arbres plantés dans quarante piliers de béton faisant allusion au déracinement du peuple juif de sa terre.
On peut mieux apercevoir ces piliers qui donnent cette impression d'hésitation.
L'allée entre chaque pilier coiffé d'un arbre à son sommet.
Vue du bas des piliers en été: l’espoir
Vue du bas des piliers en hiver: l'angoisse
L'installation est vraiment déroutante de simplicité. Les pièces d'aciers ont été jetées sur le sol et sont donc bancales. Les spectateurs sont invités à marcher sur les visages qui produisent alors d'atroces bruits métalliques, que l'on ne peut s'empêcher de comparer à des cris.
L'expression métal hurlant prend soudain tout son sens.
Une œuvre d’art intitulée 49 nez juifs, au Musée Juif de Berlin. Elle est issue d’une exposition qui a pour but de dénoncer les stéréotypes et autres clichés dont sont victimes notamment les populations
Deux F15 de l'armée israélienne survolent le site du musée. Les deux pilotes aux commandes des appareils sont des fils de rescapés.